WSBK à Donington : Sylvain Guintoli seul contre tous

C'est toujours dans le cuir du leader du championnat que
Sylvain Guintoli va aborder, ce week-end à Donington, la cinquième étape
du Mondial Superbike 2013. Des terres anglaises accueillantes pour
notre Français, qui y a trouvé le bonheur conjugal et familial. Mais à
part ça, cette échéance risque de ne pas être écrite à l'eau de rose
pour l'officiel Aprilia qui revient d'une campagne d'Italie compliquée.

A Monza, le Tricolore a en effet été éloigné du podium, lâchant des
points par poignées et voyant son avance au général fondre comme neige
au soleil. Pire, il ne sait toujours pas si la troisième place acquise à
l'arrivée de la seconde course par Tom Sykes va finalement lui échoir
ou non, les juges du WSBK devant toujours se pencher sur la manœuvre du
pilote Kawasaki à son encontre. En attendant, c'est bien à seulement 13
points que pointe son dauphin au championnat. Un challenger qui n'est
autre que son équipier Eugène Laverty.

Pour autant, ce n'est peut être pas de ce binôme dont Guinto devra se
méfier. Donington n'a en effet jamais réussi à l'Irlandais qui n'y
revendique aucun podium tout en déplorant deux chutes en quatre courses.
Tout le contraire des autres prétendants qui se sont refaits une santé
en Lombardie.


Pas de répit pour Guintoli !



Marco Melandri, par exemple, qui se rappelle qu'avec sa BMW il a
remporté la première manche l'an passé avant de manquer de peu le doublé
lors de l'arrivée d'une seconde course mouvementée, marquée par
l'accrochage entre Rea et Haslam. Par ailleurs, en 2011, l'Italien
trônait déjà sur le site avec la Yamaha.

Du côté de Tom Sykes - remonté à 18 points de Sylvain, en attendant le
verdict de l'appel interjeté - on rappelle que l'on est dans une spirale
positive marquée par une victoire à Assen et cinq podiums en huit
courses. Or, le pilote Kawasaki avait décroché deux troisièmes places
en partant de la pole l'an dernier, à Donington.

Sinon, les outsiders rouleront encore en Honda. Jontahan Rea voudra
retrouver l'ivresse de sa victoire l'an passé alors que Leon Haslam aura
à cœur de démontrer que sa convalescence qui l'a tenu éloigner de Monza
après sa chute à Assen est bel et bien terminée.

Chez Ducati, on jouira du renfort de Niccolo Canepa alors que pour nos
deux autres Français du plateau, le meeting pourrait se révéler des plus
fructueux. En effet, c'est sur ce site même que Loris Baz commençait sa
carrière dans la catégorie et pourra donc profiter d'une utile
expérience. Quant à Jules Cluzel, il était en pole position et avait
fini troisième en 2012. Mais c'était, alors, en Supersport.


Par Emile Zoosk, photo Sylvain Guintoli / Facebook